vendredi 2 octobre 2015

Stephen King - Dôme




 Auteur : Stephen King
Editeur : Lgf
Collection : Ldp Littérature Fantastique
Parution : 6 mars 2013
Pages : 840 et 744
EAN-13 :  978-2253169789 et 978-2253169796


Le Dôme : personne n’y entre, personne n’en sort.

A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient.

Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville…



Dôme est mon premier roman de Stephen King et je n'ai pas été déçue.

On rentre dans l'histoire dès les premières lignes avec l'arrivée brutale du Dôme. Cela va marquer le début d'un climat de terreur et de paranoïa.
On ne s'ennuie à aucun moment. Le rythme est soutenu, ce qui rend la lecture prenante. Les chapitres s’enchaînent vite et on passe d'un personnage à un autre sans trop de difficulté.
En parlant de personnages, on est servi ! On doit en suivre une bonne trentaine dont au moins une dizaine de personnages dits principaux. La preuve-même de cette abondance de personnages est la liste que l'on trouve au début du roman. Cela m'a un peu effrayé au début, j'avais peur de ne pas m'y retrouver dans les personnages. Finalement, je n'ai eu aucun souci de ce genre.

L'atmosphère est stressante et immersive, ce qui est principalement dû au huis clos provoqué par le Dôme.
Stephen King nous livre une fronde politique. Il nous offre une critique grinçante et cynique de l'Amérique profonde, paranoïaque et conservatrice. L'auteur nous montre comment la terreur peut être instrumentalisée par le pouvoir politique et utilisée pour légitimer la suppression des libertés et l'instauration d'un Etat policier.
Dôme revêt également une dimension écologique. Le Dôme symbolise l'effet de serre et ne laisse rien passer.

Toutefois, on peut reprocher à Stephen King un certain manichéisme dans ses personnages. Cela s'explique par la volonté du livre d'offrir en premier lieu du divertissement aux lecteurs.
La plume de l'auteur est efficace, directe, sarcastique et parfois teintée d'humour.On retrouve de nombreuses références aux auteurs préférés de Stephen King : Orwell, Bradbury, Tolkien, etc.

La fin m'a semblé un peu facile de la part de Stephen King. Néanmoins, j'avais passé un bon moment de lecture que je ne me suis pas trop reposé là dessus.

Cette première rencontre avec Stephen King a été une véritable réussite pour ma part. Je pense que je ne tarderai pas à lire une autre de ses œuvres.
(Vous pouvez d'ailleurs trouver ma chronique sur ce blog sur La ligne verte que j'ai lu après Dôme)





L'adaptation de Dôme en série a un bilan assez mitigé. Les scénaristes se sont éloignés dès le départ du roman de base. Au début, je me disais que cela pouvait tout de même être intéressant. Il y avait certaines chose que j'appréciais comme, par exemple, le côté sombre de Barbie qui n'est pas présent dans le roman. Les personnages ne sont pas tout blancs ou tout noirs.


La saison 2 a été une grande déception. Je ne comprenais pas dans quelle direction l'histoire partait. J'ai néanmoins donné une chance à la saison 3 car c'était la fin de la série et je souhaitais voir comment les scénaristes allaient expliquer le Dôme.
La fin est assez mitigée. Je n'ai pas accroché mais je n'ai pas détesté non plus. Le principal problème, pour moi, venait du fait que je ne me suis absolument pas attachée aux personnages. J'étais légèrement indifférente à ce qui leur arrivait.

En bref, je conseille plutôt la lecture du roman au visionnage de la série.



2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je l'ai lu aussi, et mon avis est assez similaire au tien, mise à part que la fin m'a vraiment tout gâché. J'ai trouvé le dénouement totalement hors propos. Ce qui m'empêche aujourd'hui d'essayer un autre de ses romans de peur de retomber dans ce genre de fin...

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  2. Je te conseille "La ligne verte". Il n'y a pas de fantastique, ni d'horreur mais il est sublime et la fin ne devrait pas te décevoir !

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