vendredi 27 novembre 2015

Pénélope Bagieu et Boulet - La page blanche



 Auteurs : Pénélope Bagieu et Boulet
Editeur Lgf
Parution : 15 mai 2013
EAN-13 :  978-2253167051


Une jeune femme reprend ses esprits sur un banc sans se rappeler ni de son nom ni de ce qu’elle fait là. Menant l’enquête tant bien que mal, elle tente de recouvrer la mémoire et de retrouver son identité. Mais que va-t-elle découvrir ? Un passé romanesque fait de drames et de romances ou l’existence banale d’une femme ordinaire ? Et dans ce cas, saura-t-elle devenir quelqu’un après avoir été quelconque ?



J'ai connu La page blanche grâce à Margaud Liseuse qui m'a donné très envie de lire cette bande-dessinée. Malgré cela, j'ai mis un bon moment pour me la procurer et à la lire et, honnêtement, je regrette d'avoir autant attendu : j'ai adoré cette histoire !

Je connaissais Pénélope Bagieu grâce à son blog. Toutefois, je ne l'ai jamais vraiment suivi. Je reconnais son style de dessin mais cela ne va pas beaucoup plus loin. Après ma lecture, je n'ai eu qu'une envie : découvrir ce qu'elle a fait d'autres et notamment s'il y avait d'autres collaborations avec Boulet.



Cela a été un véritable plaisir de découvrir cette histoire. J'ai été happée littéralement dans cette quête d'identité. Les deux auteurs ont réussi à nous intriguer et à rendre ce récit prenant. Dès la première page, je n'ai pas pu lâcher le livre une seconde. J'ai vraiment lu cette bande-dessinée d'une traite. Même lorsque mon compagnon me parlait, je n'écoutais pas tellement je voulais connaître la suite...

L'humour est très présent est permet de transmettre plusieurs messages, dont notamment une critique de notre société de consommation et de la recherche perpétuelle d'être "quelqu'un".
La double page sur les clients de la librairie et leurs demandes m'a fait sourire. Je ne travaille pas du tout dans ce domaine mais je sais que c'est un fait totalement réel. Les gens ne se rendent pas forcément compte de ce qu'ils demandent et la manière dont ils le font.

Concernant la fin, je n'ai pas été déçue. Je suis même très heureuse de ce dénouement. Je ne pouvais pas m'attendre à une autre fin.

En bref, ce fut une très très très bonne découverte. Je peux difficilement en dire plus sans révéler certaines informations. Or, je ne veux surtout pas spoiler. Pour profiter au mieux de cette lecture, il faut la découvrir par soi-même. Si ce n'est pas encore le cas : foncez !





samedi 21 novembre 2015

Unboxing : La Kube

La Kube est une box lecture faite entièrement sur-mesure par un des libraires indépendants partenaires.


Dès sa sortie, j'ai suivi du coin de l'oeil cette box. J'ai longtemps hésité avant d'en commander une à cause du prix. La box coûte 15 euros (frais de port compris). Etant un peu restreinte financièrement, ce n'était pas le bon moment pour moi lorsque cette box était commandable la première fois. J'ai finalement craqué lors de la seconde session et j'ai passé ma commande.
J'ai trouvé que le processus était très pratique. On nous demande nos goûts en matière de livres, nos envies de lecture du moment mais également la possibilité de voir notre bibliothèque virtuelle par Goodreads ou Babelio. J'ai trouvé cela intelligent car les libraires peuvent prendre connaissance de nos précédentes lectures, de nos avis et des livres que l'on possède déjà. Lors de ma commande, j'avais visé très large. Je n'avais pas d'envie particulière à ce moment-là. Je lis principalement du policier et de la fantasy. Pour cette première commande, je voulais surtout être surprise.
En plus de cela, on peut également demander à valider le premier choix. Lorsque le libraire choisi (dans mon cas, Lou de la librairie Les Guetteurs de Vent) reçoit notre commande, il trouve un livre correspondant à nos envies. Si l'on a choisi cette option de validation, il nous fait part de son choix. Si on refuse le livre choisi, le libraire nous enverra son second choix (sans qu'on en ait connaissance).

La Kube a mis un peu de temps à me parvenir. J'avais passé ma commande fin octobre et je l'ai reçu hier (donc le 20 novembre). Néanmoins, je suis quelqu'un de patient et cela ne m'a pas trop posé de problème. Cela aurait peut-être été plus contraignant si cela avait été pour un cadeau.


A première vue, le packaging n'était pas très poussé... mais cela, c'était avant que j'ouvre l'enveloppe. La Kube est simple mais élégante.




A l'intérieur de cette box, on trouve le livre choisi (Loup, y es-tu ? de Henri Courtade), un petit carnet, un marque-page, un bon pour 5 tirages photo offerts par Printic et un courrier de Kube donnant notamment le nom du libraire sélectionné.


Le petit carnet est sobre mais j'ai bien les couleurs. Il me sera très utile.
Je ne suis pas sûre d'utiliser le bon pour les tirages photo mais cela reste un petit plus.
J'aime bien le marque-page. J'en ai des bien lus jolis mais il a du style. Le petit bonus est son verso où l'on peut noter le libraire qui a choisi le livre, le titre du livre concerné par la commande, l'auteur, etc.


Je suis très intriguée par le roman que la librairie m'a choisi. J'ai hâte de le lire (je mettrai d'ailleurs un lien vers ma chronique lorsque j'en aurai terminé ma lecture).

En bref, j'ai apprécié cette box. Même si je m'attendais à plus de goodies, ce fut une bonne première expérience que je retenterai peut-être dans quelques temps.

Et vous, avez-vous déjà essayé cette box ? ou une autre ?


Edit : Bon... bah... j'ai craqué...

vendredi 13 novembre 2015

Week-end à 1000 #12


Le week-end à 1000 est un challenge trimestriel que Lili Bouquine organise sur son blog. Lors d'un week-end - en général du vendredi soir à partir de 19h, jusqu'au dimanche à minuit - les challengers devront ménager leur temps de lecture dans le but de lire 1000 pages. Les comptes se font donc à minuit, le dimanche, lorsque le challenge est enfin terminé.
Le week-end à 1000 est ouverts à tous. Il n'est absolument pas réservé aux blogueurs. Les seules conditions sont en général de partager l’événement et de s'inscrire à la session sur le blog de Lili en remplissant un formulaire. Ensuite, la seule chose qu'il reste à faire, c'est de lire ! 




La 12ème session du challenge se déroulera le week-end du vendredi 13 au dimanche 15 novembre 2015 et j'ai décidé d'y participer pour la première fois.

Pour être honnête, cela ne tombe pas le bon week-end... Il y a actuellement un festival du film court dans ma ville et chaque année, j'y participe (l'art cinématographique reste ma deuxième passion). Néanmoins, même si je pars défaitiste, je vais donner le meilleur de moi-même pour ce challenge !
Je vous mettrais mon avancée à la suite de cet article.

Et vous ? Vous participez ? Quelle sera votre PAL ?



PROGRESSION

Samedi 14 novembre 2015 (18h15) : 223 / 1000 pages lues
Je n'ai quasiment pas lu jusque là... Honnêtement, je n'ai pas trop la tête à cela vu le contexte actuel...


Dimanche 15 novembre 2015 (11h40) : 453 / 1000 pages lues


Dimanche 15 novembre 2015 (20h40) : 465 / 1000 pages lues
Au moment où j'écris ces lignes, je suis exténuée... J'ai passé la majeure partie de ma journée chez des amis et je n'ai donc pas eu l'occasion de lire. Je m'y suis remise une fois rentrée chez moi... mais j'étais tellement fatiguée que je me suis endormie ^.^'
J'espère pouvoir avancer un petit peu ce soir, même si je ne pense pas réussir ce challenge pour cette session.

BILAN

Au terme de cette session du Challenge à 1000, j'ai lu 691 pages. C'est donc un échec pour moi. Je n'ai quasiment pas été chez moi du week-end et le contexte actuel m'a un peu enlevé l'envie de lire... J'essayerai de faire mieux la prochaine fois !
Pendant ce challenge, j'ai principalement lu le manga 20th Century Boy de Naoki Urasawa. Il s'agit d'un manga que j'avais déjà commencé il y a quelques années mais que je n'avais pas eu l'occasion de terminer. Ayant pu me procurer la totalité des tomes, je suis en train de les relire en espérant, cette fois, terminer la série. Durant ce week-end, j'ai lu les tomes 3, 4 et 5. J'aime toujours autant ce manga et c'est un plaisir de le relire (même s'il fait écho aux événements qui a frappé récemment la France, ce qui a été un peu troublant...).


A part cela, j'ai (un peu) avancé dans ma lecture de Game of Thrones : Le Trône de Fer, les origines de la saga. Je ne lis pas ce type d'oeuvre habituellement. Cependant, le livre est tellement beau que je n'ai pas pu résister. En plus, je suis une grande fan de cette saga et en apprendre plus sur les origines de cet univers m'a vite tenté.
En revanche, je le lis très lentement. J'ai un peu de mal à me mettre à lire dernièrement et cela ne va pas s'arranger prochainement car mon temps libre va sacrément diminuer.
Néanmoins, lorsque je m'y mets, je suis happée dans cet univers. J'adore découvrir comment Westeros est devenu le royaume tel qu'on le connaît dans Le Trône de Fer.


Je mettrais en ligne les chroniques lorsque mes lectures seront terminées.

Pour terminer, cette première session du Challenge à 1000 a été une bonne expérience que je réitérai. Espérons seulement que je sois plus disponible à ce moment-là !
Et vous, qu'est-ce que cela a donné ?


mardi 10 novembre 2015

Yslaire - Sambre, Tome 1 : Plus ne m'est rien




 Auteurs : Balac et Yslaire
 Dessinateur : Yslaire
Éditeur : Glénat
Collection : Caractère
Parution : mai 2003
Pages : 48
EAN-13 : 978-2723441384


C’est l’histoire d’une famille déchirée par la mort, la haine et les passions. Nous sommes au XIXe siècle, en 1847, au temps de Louis-Philippe. Le père Sambre, prénommé Hugo, vient de mourir. Sa veuve ne semble guère affectée par l’événement et s’empresse de prendre un amant, Guizot, un jeune commissaire dévoré par l’ambition. Sa fille, Sarah, est bien décidée à poursuivre l’œuvre littéraire de son père, auteur de La Guerre des yeux. Un père que certains considéraient comme un homme à l’esprit malade… Il faut dire qu’il était obsédé par une malédiction qui, selon lui, pesait sur sa famille : à l’en croire, celle-ci doit se méfier par-dessus tout des individus aux yeux rouges… Et justement, Bernard, le frère de Sarah, se laisse séduire par Julie, une jeune braconnière sauvageonne au regard rougeoyant. Mais cet amour naissant va bientôt être troublé par la mort, qui déploie ses ailes au-dessus de la bastide abritant la famille Sambre… 



On m'a très souvent conseillé la lecture de Sambre. Je me suis finalement laissée tenter. Pour être honnête, j'étais un peu perdue au début avec les nombreux cycles de cette saga.

La première chose qui m'a attirée, c'est la couverture. Elle est tout simplement sublime !
Dans la Bd elle-même, le style est assez particulier. Je n'ai pas toujours accroché au coup de crayon mais j'ai aimé le choix des couleurs. On y trouve énormément de rouge, de noir et de blanc, ce qui donne aux scènes une atmosphère particulière.



Le personnage de Julie m'a fasciné. Je l'ai trouvé magnifique avec ses yeux de braises et ses dialogues doivent être les plus travaillés. Elle respire la poésie, le romantisme gothique et le mystère. J'ai hâte d'en apprendre plus sur ce personnage.

Avec ce tome, l'histoire des Sambre est introduite. On apprend à connaître les personnages et le contexte dans lequel ils évoluent. Toutefois, plusieurs rebondissements viennent donner du rythme à l'histoire et font avancer l'intrigue.

En bref, ce premier tome est une très bonne introduction à l'intrigue et je me réjouis d'avance de connaître la suite. C'est une belle réussite et je ne pense pas tarder à dévorer d'une traite les prochains tomes.

lundi 9 novembre 2015

Célia Flaux - Iceltane



 Auteur : Célia Flaux
Editeur Voy'[el]
Parution : juillet 2015
EAN-13 :  978-2364753198


D'un côté, l'Empire watashitachi. De l'autre, l'Union. Au milieu, Iceltane, planète conquise par l'Empire, mais trop proche des frontières de l'Union. Carys Llanelli a fui Iceltane pour échapper au joug des Watashitachi. Elle lutte au sein du Département Diplomatique de l'Union pour que des nations indépendantes ne connaissent pas le même sort que sa planète natale. Toweda, lui, est un brillant officier de l'armée impériale, dont l'histoire recèle un dangereux secret aux cheveux blonds. Quand chacun des camps envoie une délégation négocier la paix sur un astéroïde, le passé et le présent entrent en collision. Pour Carys et Toweda, les choix s'annoncent difficiles.



Avant de donner mon avis sur ce roman, je tiens à remercier Livraddict et les éditions Voy'[el] pour ce partenariat.


   

Ce livre a été une véritable claque... J'ai A-DO-RÉ !
J'avais un peu peur que ce soit de la science-fiction pure avec une forte présence de la science et d'un jargon technologique parfois un peu lourd. J'aime la science-fiction mais en ce moment, je n'avais pas particulièrement envie d'en lire. Néanmoins, le synopsis d'Iceltane m'a interpellée. Il était prometteur... et j'ai eu bien raison de faire confiance à mon instinct !

La romance est présente mais elle ne rend pas le récit "niais", ce que je crains toujours avec ce genre. J'ai apprécié la relation entre Carys et Toweda. Je ressentais toutes les émotions possibles avec eux et pour eux : la joie, la tristesse, la colère, la frustration, la peur...
Il est vrai qu'au début, j'ai détesté Toweda... mais on arrive à le comprendre et finalement, on l'accepte tel qu'il est avec ses défauts et ses faiblesses. Carys m'a un peu exaspéré à certains moments mais cela a quand même été très rare. J'ai aimé ce personnage féminin qui fait face à des situations compliqués, à des choix difficiles. On voit son évolution avec les interludes qui permettent de nous éclairer sur son passé et sur sa relation avec Toweda. Elle est devenue une femme forte et c'est une chose que j'apprécie énormément.

La science-fiction est présente du fait de l'univers dans lequel évolue les personnages. Néanmoins, elle reste soft. Ce que j'ai aimé, c'est le contexte politique dans lequel se déroule le récit. Même si on a affaire à un univers futuriste, le récit et les questions politiques qu'il soulève pourraient se transposer dans notre propre monde.
Dans cette histoire, tout n'est pas rose. Il n'y a pas de manichéisme et c'est une chose que j'apprécie car cela rend le récit plus réaliste. Seul bémol : la fin qui est un peu trop rapide à mon goût. Les événements s'enchaînent trop vite et les conséquences apparaissent trop rapidement. Toutefois, cela n'a pas gâché mon plaisir.

En plus de cela, j'ai aimé le sens du détail de l'auteur. Rien n'est laissé au hasard. Par exemple, le nom du peuple de Toweda est "watashitachi". En japonais, ce mot signifie "nous" et lorsqu'on a lu ce roman, on comprend parfaitement ce choix. La culture japonaise est très présente à travers ce peuple. Appréciant cette culture, j'ai aimé ce choix. De plus, Célia Flaux met en avant leur peur de la saleté en la poussant à l'extrême avec la fameuse combinaison des Watashitachi ( ce qui va se retourner contre eux...).

Enfin, dernier détail qui n'est pas très important mais qui m'a fait tellement plaisir : la présence de la culture celtique. Carys porte un prénom d'origine galloise (d'après mes souvenirs), son chat se nomme Triskell, d'autres personnages portent des prénoms de cette origine (Taràn, Ciaràn, ...), etc. Etant moi-même bretonne, cette culture a une part importante dans ma vie. Elle m'a toujours fascinée et elle m'a toujours accompagnée peu importe où j'étais.
Ce n'est qu'un petit détail mais cela m'a fait chaud au coeur. J'étais contente de reconnaître ces petits clins d'oeil à ma culture.

En bref, j'ai dévoré ce roman d'une traite et j'ai adoré. Ce fut une lecture très agréable et une excellente découverte. Célia Flaux est un auteur que je vais désormais suivre de près.






mercredi 4 novembre 2015

E.L. James - Saga Fifty Shades




 Auteur : E. L. James
Editeur : Lgf
Collection : Ldp


Anastasia Steele, étudiante en littérature, a accepté la proposition de son amie journaliste de prendre sa place pour interviewer Christian Grey, un jeune et richissime chef d’entreprise de Seattle. Dès le premier regard, elle est à la fois séduite et intimidée. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l'oublier, jusqu'à ce qu'il débarque dans le magasin où elle travaille à mi-temps et lui propose un rendez-vous. Ana est follement attirée par cet homme. Lorsqu'ils entament une liaison passionnée, elle découvre son pouvoir érotique, ainsi que la part obscure qu’il tient à dissimuler...



Face au succès de cette saga, j'étais très sceptique. Je ne comprenais pas cet engouement. L'histoire m'avait l'air banale et l'érotisme n'est pas un genre qui m'intéresse plus que cela. Ma petite soeur est revenue vivre chez nos parents pendant quelques temps et elle a ramené avec elle cette trilogie. J'ai profité de cette occasion pour essayer de comprendre le succès de Fifty Shades.

Le premier tome n'est pas mauvais en soi. Cependant, je n'ai pas du tout accroché. L'histoire est vue et revue et les scènes de sexe m'ont un peu ennuyé à force. En matière d'érotisme, je préfère nettement la trilogie Les Infortunes de la Belle au bois dormant d'Anne Rice. Je ne me suis absolument pas attachée aux personnages. Certains me tapaient sur les nerfs et me désespéraient. Christian et Ana ont un côté bipolaire qui m'insupporte. Néanmoins, à la fin de ce premier tome, je pouvais comprendre pourquoi certaines personnes aimaient ce livre, même si ce n'était pas mon cas.

En revanche, j'ai littéralement détesté les tomes suivants... Tous les aspects négatifs que j'avais trouvé au premier tome ont été renforcé dans la suite du récit. Je ne comprenais absolument pas Ana. Elle se veut comme une femme forte et indépendante mais, finalement, elle accepte certains caprices de Christian (je pense notamment aux vêtements). C'est un aspect que j'aurais aimé retrouvé. J'aurais souhaité voir une véritable émancipation d'Ana en tant que femme... or, j'ai eu plutôt l'impression de me retrouver avec une nunuche aux grands airs... La relation entre les deux protagonistes est vraiment étrange. Elle tourne autour d'un rapport de force, d'une relation entre dominant et dominé et j'ai trouvé son traitement très creux. Les scènes de sexe étaient barbantes à souhait...
De plus, la plupart des événements sont extrêmement prévisibles, ce qui n'a pas arrangé mon ennui.

Fifty Shades est une saga où on adhère ou non. Il n'y a pas d'entre-deux. On aime ou on déteste. Malheureusement, et malgré toute la bonne volonté du monde (j'ai quand même lu les trois romans), je fais partie de la seconde catégorie. Beaucoup de femmes de mon entourage voue presque un culte à cette saga et je n'arrive pas à comprendre, même si je l'accepte.
J'ai beau essayé de ne pas être "méchante" avec ces romans mais je peux difficilement énumérer des points positifs à cette oeuvre. Je n'ai pris aucun plaisir à cette lecture et j'ai plutôt eu l'impression de perdre mon temps.
Malgré tout, je peux concevoir que certaines personnes aiment. Ce n'est juste pas mon cas. Je trouve que certains critiques (professionnels ou non) ont réagi beaucoup trop violemment face à ce phénomène. Personnellement, je n'ai pas aimé, point barre et on passe à autre chose (et non, je ne lirai pas Grey... faut pas pousser...).


Par ailleurs, j'ai vu l'adaptation cinématographique du premier tome. N'ayant pas aimé le livre, je me voyais mal adhérer au film... Néanmoins, vue l'oeuvre sur laquelle il se base, j'ai trouvé que la réalisatrice ne s'était pas trop mal débrouillée. Honnêtement, c'est un film que je vais vite oublier mais il faut bien reconnaître cela à la réalisatrice. Il manque certaines scènes, tout n'est pas forcément fidèle au roman mais cela n'a pas été une torture pour mes yeux. Cela m'a rappelé que même si je n'ai pas adhéré au récit, le premier tome reste le moins pire de la trilogie selon moi.
En revanche, comme j'ai profondément haï le deuxième tome, il va être dur pour mes amies de me mettre devant le second volet cinématographique... ou alors, c'est que je me suis retrouvée piégée à une soirée entre filles et qu'elles veulent toutes le voir...

En bref, si je devais conclure cette chronique, je dirai tout simplement que même si je n'ai pas aimé cette trilogie, j'ai été ravie de pouvoir faire mon opinion. Désormais, je peux donner mon avis en toute connaissance de cause.

mardi 3 novembre 2015

Neil Gaiman - Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l'imagination



 Auteur : Neil Gaiman
Editeur : Au Diable Vauvert
Parution : novembre 2014
Pages : 22
EAN-13 :  978-2846269483


Le 14 octobre 2013, Neil Gaiman a donné une conférence à l?invitation de la Reading Agency, au Barbican Centre de Londres. Voici une retranscription intégrale de son discours.



Je n'ai pas grand chose à dire concernant ce petit livre car il dit tout. Neil Gaiman est un auteur que j'apprécie grandement, que ce soit pour ses comics, ses romans pour enfants ou ses romans pour adultes. Son discours m'a touché. Il y dit énormément de choses vraies. J'ai littéralement dévoré ce petit texte d'une traite.
Grâce à ce texte, j'ai appris des choses. Neil Gaiman fait des corrélations et s'appuie sur des chiffres. Cela n'est pas sans rappeler Victor Hugo par ailleurs.
L'auteur y aborde de nombreux sujets : la lecture et son apprentissage, le rôle des adultes dans cet apprentissage, l'importance de l'imagination, le rôle des bibliothèques, l'émergence et l'impact de la technologie dans le monde du livre, etc.
Comme je l'ai dit au début de ma chronique, je ne peux pas dire grand chose à part : LISEZ-LE ! Cela ne vous prendra que peu de temps et en plus, vous le trouvez gratuitement. Alors, allez-y, jetez-vous sur ce petit bijou !

Stephen King - Shining



 Auteur : Stephen King
Editeur : Lgf
Collection : Ldp
Parution : octobre 2007
Pages : 570
EAN-13 :  978-2253151623



Situé dans les montagnes Rocheuses, l’Overlook Palace passe pour être l’un des plus beaux lieux du monde. Confort, luxe, volupté…L’hiver, l’hôtel est fermé.Coupé du monde par le froid et la neige. Alors, seul l’habite un gardien.Celui qui a été engagé cet hiver-là s’appelle Jack Torrance: c’est un alcoolique, un écrivain raté, qui tente d’échapper au désespoir. Avec lui vivent sa femme, Wendy, et leur enfant, Danny.Danny qui possède le don de voir, de ressusciter les choses et les êtres que l’on croit disparus.Ce qu’il sent, lui, dans les cent dix chambres vides de l’Overlook Palace, c’est la présence du démon. Cauchemar ou réalité, le corps de cette femme assassinée? ces bruits de fête qui dérivent dans les couloirs ? cette vie si étrange qui anime l’hôtel ?



J'ai lu Shining dans le cadre du Book Club du mois d'octobre de Livraddict. Je vous conseille d'y aller jeter un coup d'oeil si cela vous intéresse.
Jusque là, je n'avais rien lu de Stephen King qui soit catalogué d'"horreur". L'horreur n'est pas un de mes genres favoris. Je n'en ai pas beaucoup lu par ailleurs ou alors c'était principalement sous forme de Bd ou de mangas. Mes précédentes lectures de Stephen King  (Dôme et La ligne verte) ont été des coups de coeur, ce qui amplifiait mon appréhension face à cette lecture.

Dès les premières lignes, j'ai reconnu le style de l'auteur. Il y a parfois quelques longueurs mais Stephen King sait instaurer son ambiance. Je suis assez friande des huis-clos et ici, j'étais servie. Je m'imaginais parfaitement l'hôtel Overlook, la chambre 217, le terrain de jeux, les animaux de buis, etc. Cette ambiance n'était pas effrayante mais plus le roman avançait plus l'angoisse montait.

Les personnages sont très bien traités. Danny et Jack sont les protagonistes les plus mis en avant mais les personnages dits secondaires ne sont pas laissés en reste. Par exemple, Wendy, qui est un personnage plus effacé par rapport au reste de la famille, demeure une entité avec un fond qui lui est propre, un passé qui explique certaines choses du récit. Cela est également le cas avec Dick Hallorann ou encore M. Ullman. En effet, ce dernier apparaît surtout au tou début du roman mais j'ai aimé la manière dont il était traité et la consistance que l'auteur lui avait donné. Aucun des personnages du roman n'est creux.
Jack est le personnage qui m'a fait le plus peur. Depuis son arrivée à l'hôtel, sa folie n'a cessé de grandir et de s'emparer de lui. En soi, Jack Torrance n'est pas un homme bon. Néanmoins, il reste humain avec ses bons comme ses mauvais côtés. Le voir plonger de plus en plus dans cette folie était assez terrifiant.
Danny, quant à lui, m'a apporté l'angoisse. Ce petit garçon qui n'a même pas six ans doit faire face à des situations très dures. Sans parler de son don, il fait preuve d'une grande lucidité pour son âge et même s'il ne comprends pas tout, il reste mature pour son âge. Son don lui montre certaines choses pouvant être horribles et malgré cela, il ne craque pas. Il lui arrive d'avoir peur bien évidemment mais il garde un contrôle de lui-même qui m'a impressionné. Plus les pages défilaient, plus j'angoissais avec et pour Danny.

Même si je voulais en savoir plus sur le Don, j'ai trouvé la fin du roman satisfaisante. Les derniers chapitres sont insoutenables et je les ai lu d'une traite tellement je voulais connaître la fin. En cela, on peut reconnaître que Stephen King est un maître du suspens.

En bref, même si cela n'a pas été un coup de coeur pour moi, je conseille vivement cette lecture que vous soyez adeptes ou non de Stephen King. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre la famille Torrance et à angoisser avec elle.


En 1980, Stanley Kubrick sort son film Shining, qui est devenu un film culte. Personnellement, j'ai tendance à voir les adaptations comme des oeuvres à part. Tant qu'elle ne dénature pas l'essence-même de l'oeuvre de base. Après tout, chaque personne a sa vision du roman. Le film de Stanley Kubrick s'éloigne sur plusieurs aspects du roman. Certaines scènes, comme l'accident du nid de guêpes, n'apparaissent tout simplement pas dans le film. Les personnages sont aussi différents du roman. Par exemple, Ullman est tout à fait charmant avec Jack dans le film, ce qui est loin d'être le cas dans le roman. Dans l'oeuvre cinématographique, Jack ne semble pas intéressé par l'histoire de l'hôtel Overlook tandis que dans le roman, cette histoire est devenue une obsession. Il existe encore un certain nombre de divergences entre les deux oeuvres, toutefois il serait trop long de les énumérer. La fin reste, pour moi, la différence la plus marquante.
La manière dont Tony apparaît m'a un peu dérangé, surtout que j'ai trouvé le doublage français assez horrible. Un conseil : regarder le film en VO.
Malgré tout cela, j'ai aimé ce film (qui a d'ailleurs pris un petit coup de vieux). Jack Nicholson est terrifiant et l'acteur qui joue Danny se débrouille très bien. Stanley Kubrick nous donne sa vision du roman de Stephen King sans en être fidèle mais qui reste très angoissant.


Stephen King a détesté la version de Kubrick. Pour remédier à cela, il a décidé de produire sa propre adaptation dont il a écrit lui-même le scénario. Cela a pris la forme d'une mini-série en trois partie de 87 minutes chacunes, sortie en 1997.
Cette version est extrêmement fidèle au livre. Les événements et les personnages correspondent presque exactement à ceux du roman.
Malheureusement, ce téléfilm m'a ennuyé et je n'ai même pas pu le terminé tellement c'était long et ennuyant. Je n'ai pas retrouvé l'angoisse que j'avais ressenti dans le livre et, pourtant, je suis quand même allée assez loin dans la mini-série. Cela m'a un peu déçue. Mon compagnon, qui n'est pas un grand lecteur, a tellement été dégoûté par cette version qu'il ne veut même pas lire le livre.

Si vous deviez choisir entre ces deux versions de Shining, je vous dirais de regarder plutôt le film de Stanley Kubrick tout en gardant à l'esprit qu'il s'agit là d'une oeuvre à part entière.