samedi 15 juillet 2017

Malika Ferdjoukh - Chaque soir à 11 heures


 Auteur : Malika Ferdjoukh
Editeur : Flammarion
Collection : Flammarion Jeunesse
Parution : 12 octobre 2016
Pages : 408
EAN-13 : 978-2081392816


Willa Ayre s'est classée dans la catégorie des filles que les garçons ne voient jamais, des insignifiantes, des petits chats caustiques mais frileux. Iago, lui, attire tous les regards. Il est le garçon dont rêvent toutes les filles du lycée.
Dès la rentrée, Iago pose les yeux sur Willa et la choisit. Mais à une fête, Willa rencontre le bizarre et ténébreux Edern. Dès lors, sa vie prend une tournure étrange. De la grande maison obscure cachée au fond de l'impasse, la jeune fille doit découvrir les secrets, sonder son coeur, et faire un choix...



Je tiens tout d'abord à remercier la maison d'édition Flammarion pour cet envoi !

Lorsque j'ai commencé ma lecture, je m'attendais à un récit centré sur une romance où l'héroïne devrait faire un choix entre deux jeunes hommes. Or, cela n'a pas vraiment été le cas. L'histoire que nous offre Malika Ferdjoukh tient plus du policier que de la romance. Moi qui ne suit pas particulièrement friande de ce dernier (et en particulier des triangles amoureux), j'en étais ravie.

Les personnages créés par l'auteur sont assez attachants, tout particulièrement Willa et Edern (ou même la famille Fils-Alberne). Toutefois, je regrette que certains personnages soient aussi caricaturaux. Le personnage de Fran en est un parfait exemple selon moi.

On rentre également très vite dans l'histoire et on souhaite en connaître plus sur les mystères qui entoure la bâtisse Fausse-Malice. L'auteur nous démontre que la littérature Jeunesse ne veut pas dire que l'on prend le lecteur pour un idiot. C'est un aspect que j'ai énormément apprécié.
Même si j'ai vu le dénouement arrivé de loin, ma lecture a été très agréable. Les multiples références culturelles qui parsèment le récit y sont notamment pour quelque chose.

Néanmoins, lorsque j'ai lu le point final de cette histoire, j'ai trouvé qu'il manquait quelque chose. J'aurais bien aimé avoir un chapitre supplémentaire nous expliquant ce qui arrivait aux protagonistes par la suite. Tout cela m'a paru assez abrupte.


En bref, bien que ce ne soit pas un récit parfait, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, que je conseille donc à quiconque, peu importe son âge.

lundi 10 juillet 2017

Becky Albertalli - Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens


 Auteur : Becky Albertalli
Editeur : Ldp
Collection : Ldp Jeunesse
Parution : 12 avril 2017
Pages : 315
EAN-13 : 978-2017010166



Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n'est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c'est à l'abri derrière l'écran de son ordinateur. C'est sur un chat qu'il « rencontre » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui sinon qu'ils fréquentent le même lycée. Simon commence à être raide dingue de Blue mais cela reste secret. Jusqu'au jour où il commet l'erreur monumentale de laisser ouverte sa session sur l'ordi du lycée. Martin, un de ses camarades de classe, lit ses emails et menace de tout révéler.



J'ai littéralement dévoré ce roman ! Je ne m'attendais pas à l'aimer autant lorsque j'ai commencé ma lecture.

Avant tout, Simon est un personnage terriblement attachant. Il n'est pas parfait, il m'a par moment agacée par certaines de ses réactions mais on s'identifie rapidement à lui. J'ai retrouvé à travers lui une partie de mon adolescence avec toutes ses questions que l'on se pose et la recherche de soi. Cela est d'autant plus compliqué pour lui qu'il est gay dans une société où ce n'est pas la norme. D'ailleurs, j'ai particulièrement aimé sa remarque sur le coming-out : pourquoi les hétérosexuels ne doivent-ils pas annoncer leur sexualité à leur entourage ? Pourquoi seuls les homosexuels auraient à faire leur coming-out ? J'ai personnellement trouvé cela pertinent (toutefois, je ne considère pas que l'on puisse se coller une étiquette ou rentrer parfaitement dans une case... je n'en vois pas la nécessité non plus...).

L'histoire d'amour entre Simon et Blue est toute mignonne. Ce fut très agréable de la découvrir.
L'identité de Blue fut en plus une surprise pour moi, ce qui n'est pas pour bouder mon plaisir.
La fin n'est peut-être pas aussi épique que ce à quoi je m'attendais mais cela n'a tout de même pas été décevant.

Moi, Simon, 16 ans, homo sapiens est une histoire pleine de légèreté et de tendresse qui aborde un thème peu facile à traiter. Cette lecture n'a pas été un coup de cœur mais elle a été très agréable et j'ai passé un très bon moment avec ce livre.


Cette lecture fait partie du Challenge Mystère.

jeudi 6 juillet 2017

Terry Pratchett - Les Annales du Disque-Monde, Tome 2 : Le huitième sortilège


 Auteur : Terry Pratchett
Editeur : Pocket
Collection : Pocket Fantasy
Parution : 28 décembre 2010
Pages : 256
EAN-13 : 978-2266211826


Octogénaire, borgne, chauve et édenté, Cohen le Barbare, le plus grand héros de tous les temps, réussira-t-il à tirer Deuxfleurs et Rincevent des griffes de leurs poursuivants ?
Question capitale, car le tissu même du temps et de l’espace est sur le point de passer dans l’essoreuse. Une étoile rouge menace de percuter le Disque-Monde et la survie de celui-ci est entre les mains du sorcier calamiteux : dans son esprit (très) brumeux se tapit en effet le… huitième sortilège !
La suite de l’épopée la plus démente de la fantasy, avec, dans les seconds rôles, une distribution prestigieuse : le Bagage, l’In-Octavo, Herrena la harpie, Kwartz le troll, Trymon l’enchanteur maléfique et, naturellement, la Mort…



Tout comme pour le tome précédent, c'est toujours un bonheur de retrouver la plume de Terry Pratchett.
Dans celui-ci, on retrouve notre fameux trio : Rincevent, Deuxfleurs et le Bagage (qui est bien un personnage à part entière). A ceux-ci, se rajoutent une multitude de personnages secondaires : la Mort (toujours aussi géniale), Kwartz (qui nous offre un moment assez drôle et épique du roman) ou encore Cohen le barbare auquel le lecteur peut s'attacher au fil des pages.

Tout comme à son habitude, l'auteur traite par le biais de la Fantasy de nombreux sujets dont il fait souvent la critique. Dans ce volume, on explore à la fois le monde des entreprises avec la gestion du personnel sorcier, les contes de notre enfance avec de multitudes de références éparpillées au fil des pages, mais encore l'informatique et le fanatisme religieux (dont le traitement m'a un peu fait penser à Game of Thrones).

Personnellement, j'ai préféré ce volume-ci au précédent. Ma lecture a été bien plus fluide et je me suis beaucoup plus attachée aux protagonistes. J'ai hâte de retrouver Rincevent dans de nouvelles aventures.